Spleen et Idéal Paul Barbieri et Eric Kaija Guerrier

14 Euros

Les premiers quatre-vingt cinq poèmes, sous le titre de Spleen et Idéal, constituent la première des six sections des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Ces textes sont ceux d’une déception quant au monde réel, causant mélancolie et désenchantement. Et toute tentative du dépassement de ce découragement semble alors voué à l’échec : mais entre la fuite du temps et la nostalgie d’un passé révolu, les sens exquis permettent peut-être - tout de même - la conduite à l’absolu, c’est-à-dire vers une possible transcendance.

C’est ainsi que les chansons minimales de Paul Barbieri, accompagnées du pianiste Thomas Valentin, nous disent quelque chose du Spleen : ici, la poésie est rocailleuse, chaude et parsemée d’un vague à l’âme simultanément porté par l’humour. Se mêlent, en ce sens, gravité extrême et tendre ironie, un peu comme si le souvenir des jours heureux suffisait à illuminer le présent.

Et c’est la quête de l’Idéal que propose alors Éric Kaija Guerrier, accompagné du guitariste Foes et de la contrebassiste Cadillac Lilou : la tradition initiatique, portée par un imaginaire introspectif symboliste, en est ici une voie intime.

Quoi de mieux, donc, que le Cabaret Onirique pour accueillir Paul et Éric Kaija en double-plateau - Spleen et Idéal y sont réunis pour une dialectique de l’en bas et de l’en haut.

Prévente 12 euros. Caisse du soir 14 euros.